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Le Bénin sera-t-il un jour un pays exploitant des ressources minières ? Difficile de répondre par l‘affirmative. Mais avec les dernières découvertes évoquées par le ministre de l’Eau et des mines, Samou Seïdou Adambi, sur l’émission « Le gouvernement en action », l’espoir est permis.

En dehors de Perma à Natitingou, Samou Séïdou Adambi fait savoir que des traces de l’or ont été aperçues à Banikoara, Sinendé et Djougou. « Nous avons découvert également à Gnankpa dans la Commune de Banikoara, dans la commune de Sinendé, mais aussi à Djougou, on a des indices », a affirmé le ministre de l’eau et des mines, lors de son passage sur l’émission « Le gouvernement en action ». Des opérateurs ont été déployés, au dire du ministre, sur le terrain pour approfondir les recherches. Selon Samou Seïdou Adambi, le gouvernement mise sur l’exploitation industrielle de cette ressource minière. C’est pourquoi sur le site de Perma ou des acteurs de l’exploitation artisanale sont déjà présents, un recensement a été lancé. « Bientôt, nous allons les enrôler avec le Ravip et on aura l’identité exacte de chaque orpailleur pour pouvoir les maîtriser. Une fois cela fait, avec les forces de sécurité et de défense, nous allons sécuriser la zone et sans votre carte, vous n’aurez plus accès aux périmètres », a expliqué le ministre. Dans ce cadre, deux opérateurs ont été installés à Banikoara, pour poursuivre les recherches et confirmer les indices, l’étendue et la teneur, afin de voir si c’est suffisant pour lancer la production et l’exploitation industrielle. Du côté de Natitingou, à Perma, huit opérateurs ont été installés sur des périmètres délimités « Le résultat est bon. La teneur est bonne. Il ne reste que les formalités de laboratoire et de l’administration pour leur permettre de démarrer l’exploitation peut-être d’ici un an », a déclaré le ministre Adambi. Avant d’ajouter : « A la fin du travail que nous sommes en train de faire, il va y avoir des industriels et aussi des orpailleurs qui vont cohabiter sans se déranger mais se compléter ».

Le pétrole aussi, et peut-être du lithium….

Par rapport aux fameuses ressources pétrolières, au-delà de la question de son existence sur les côtes béninoises qui ne se pose plus, le ministre a indiqué la stratégie mise en œuvre par le gouvernement pour en tirer le maximum de profit. « Les expériences des pays qui nous entourent nous obligent à gérer autrement et même notre propre expérience par rapport au passé. Nous cherchons des opérateurs vraiment capables de nous accompagner réellement à tirer le maximum de retombées : que ce soit les emplois, la technologie et la manne financière.  Nous sommes en train d’analyser les manifestations d’intérêt et les attentes du Bénin pour voir qui répond le mieux aux attentes du Bénin. Nous devons avoir la garantie que l’exploitation qui va être faite sera bénéfique au Bénin », a-t-il déclaré. Quant au lithium, une ressource  rare et  stratégique, les travaux de laboratoire continuent selon le ministre Samou Seïdou Adambi. « Nous avons des Européens et aussi des Américains qui sont à nos trousses puisque, pour eux, ce sont des ressources stratégiques. Il ne s’agit pas d’exporter la ressource de façon brute, on va avoir toute une chaîne de valeur ici au Bénin c’est-à-dire, si on veut aller fabriquer une batterie avec le lithium du Bénin, la batterie sera fabriquée ici au Bénin », a-t-il ajouté.

Wilfrid Noubadan

Source: www.groupelematinal.com, par Léonce ADJEVI

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